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Adam Smith avait tort !

Vous vous rappelez peut-être cette scène du film « Un homme d’exception (A beautiful mind) » où Nash, prend un verre avec ses copains et utilise la théorie des jeux pour démontrer que la stratégie optimale pour draguer le groupe de filles qui vient d’entrer dans le bar est, étonnamment, d’éviter de draguer celle qu’ils préfèrent tous. Au terme de cette scène, Nash s’exclame : « Adam Smith avait tort ».

En proposant le principe de la « main invisible », Adam Smith (1776) pensait concilier l’intérêt collectif et l’intérêt individuel. Pour l’économiste écossais du XVIIIe siècle, l’intérêt général n’est pas le résultat de la bonne volonté du souverain ou de l’action éclairée de l’État. C’est, au contraire, dans le commerce entre les individus fondé sur la poursuite des intérêts égoïstes de chacun qu’il doit naturellement émerger.

Ce n’est pas de la bienveillance du boucher, du boulanger ou du marchand de bière dont nous attendons notre dîner, mais bien du soin qu’ils apportent à leurs intérêts. Nous ne nous adressons pas à leur humanité, mais à leur égoïsme ; et ce n’est jamais de nos besoins que nous leur parlons, c’est toujours de leur avantage.

Le principe de la main invisible a été remis en cause, avec notamment l’apport des théoriciens des jeux qui ont montré que la confrontation des intérêts individuels ne débouche pas nécessairement sur l’optimum collectif (Pareto). Le modèle de base qui illustre les limites du principe de la main invisible est celui du dilemme du prisonnier. Ce modèle, proposé en 1950 par les mathématiciens de la Rand Corporation, Melvin Dresher et Merrill Flood, et formalisé par Albert Tucker, attire l’attention sur le fait que la poursuite de l’intérêt personnel peut conduire à une situation sous-optimale au sens de Pareto.

Le dilemme du prisonnier peut être illustré de la façon suivante : deux bandits sont arrêtés et isolés. Les enquêteurs n’ont pas suffisamment d’éléments pour les condamner. On leur propose, séparément, de coopérer avec la police en dénonçant le partenaire. Celui qui coopère est relâché, tandis que l’autre écope de plusieurs années d’emprisonnement. Si aucun ne dénonce l’autre, ils subiront une faible peine. Aucune communication entre les deux prisonniers n’est possible. Ce dilemme illustre le conflit entre l’intérêt individuel qui dicte de dénoncer son complice et l’intérêt collectif qui consiste à se taire.

Vous vous rappelez peut-être cette scène du film « Un homme d’exception (A beautiful mind) » où Nash, prend un verre avec ses copains et utilise la théorie des jeux pour démontrer que la stratégie optimale pour draguer le groupe de filles qui vient d’entrer dans le bar est, étonnamment, d’éviter de draguer celle qu’ils préfèrent tous. Au terme de cette scène, Nash s’exclame : « Adam Smith avait tort ».

En proposant le principe de la « main invisible », Adam Smith (1776) pensait concilier l’intérêt collectif et l’intérêt individuel. Pour l’économiste écossais du XVIIIe siècle, l’intérêt général n’est pas le résultat de la bonne volonté du souverain ou de l’action éclairée de l’État. C’est, au contraire, dans le commerce entre les individus fondé sur la poursuite des intérêts égoïstes de chacun qu’il doit naturellement émerger.

Ce n’est pas de la bienveillance du boucher, du boulanger ou du marchand de bière dont nous attendons notre dîner, mais bien du soin qu’ils apportent à leurs intérêts. Nous ne nous adressons pas à leur humanité, mais à leur égoïsme ; et ce n’est jamais de nos besoins que nous leur parlons, c’est toujours de leur avantage.

Le principe de la main invisible a été remis en cause, avec notamment l’apport des théoriciens des jeux qui ont montré que la confrontation des intérêts individuels ne débouche pas nécessairement sur l’optimum collectif (Pareto). Le modèle de base qui illustre les limites du principe de la main invisible est celui du dilemme du prisonnier. Ce modèle, proposé en 1950 par les mathématiciens de la Rand Corporation, Melvin Dresher et Merrill Flood, et formalisé par Albert Tucker, attire l’attention sur le fait que la poursuite de l’intérêt personnel peut conduire à une situation sous-optimale au sens de Pareto.

Le dilemme du prisonnier peut être illustré de la façon suivante : deux bandits sont arrêtés et isolés. Les enquêteurs n’ont pas suffisamment d’éléments pour les condamner. On leur propose, séparément, de coopérer avec la police en dénonçant le partenaire. Celui qui coopère est relâché, tandis que l’autre écope de plusieurs années d’emprisonnement. Si aucun ne dénonce l’autre, ils subiront une faible peine. Aucune communication entre les deux prisonniers n’est possible. Ce dilemme illustre le conflit entre l’intérêt individuel qui dicte de dénoncer son complice et l’intérêt collectif qui consiste à se taire.

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